Le konjac : aliment minceur miracle ou aliment aux potentiels effets secondaires dangereux ?
Le konjac, qu’est-ce que c’est ?
Le konjac provient d’une plante vivace de la famille des aracées, qui pousse en Asie du Sud-Est, dans un climat tropical ou subtropical. C’est une plante aux bienfaits connus depuis longtemps là-bas, elle peut notamment servir à réduire les troubles digestifs. Toutefois, en occident, il fait plutôt partie des aliments connus pour ses effets dans les régimes minceurs, en tant que coupe-faim de plus en plus apprécié et populaire.
Le konjac, nouvel allié minceur :
Grâce au glucomannane qui le compose (une fibre capable d’absorber jusqu’à cent fois son propre volume en eau), le konjac a en effet un effet « coupe-faim ». Les aliments composés de konjac vont en effet gonfler et remplir l’estomac bien plus rapidement que les autres féculents, tout en étant bien moins calorique. On peut le consommer sous forme de pâtes, de tagliatelles par exemple, et en l’ingérant, notamment si l’on boit de l’eau en même temps, la sensation de satiété arrivera bien plus rapidement au cours de repas. Une fois dans le système digestif, le konjac va donc gonfler. On peut ainsi manger moins sans ressentir la frustration d’avoir encore faim. De plus, le konjac est très peu calorique : moins de 10 calories pour 100 grammes ! Il peut ainsi remplacer les pâtes ou le riz dans les régimes minceurs.
Le konjac comme complément alimentaire :
Néanmoins, pour bénéficier des nombreux effets bénéfiques du konjac, pas besoin de le manger : on le trouve aussi sous forme de gélules et de poudre. On peut ainsi l’intégrer quotidiennement, sans être obligé de le mettre dans chaque plat que l’on se prépare. Bien sûr, comme tout complément alimentaire, il s’inscrit dans une hygiène de vie saine, et ne fera pas de miracle si le régime alimentaire laisse à désirer, ou que l’on a un mode de vie bien trop sédentaire, sans activité physique ou sportive régulière.
Plus qu’un allié minceur, un allié santé :
Dans notre société, la minceur est un objectif souvent suffisant pour justifier la prise de compléments alimentaires, les régimes drastiques ou la prise de brûle-graisses. Le konjac, ce n’est pas un simple allié minceur, c’est un produit naturel, bénéfique pour la santé. Il a de nombreuses propriétés, qu’il serait dommage d’oublier : il régule le transit et la glycémie, il a un effet détoxifiant ainsi qu’un effet énergisant, grâce à son taux élevé en vitamines B6, et en plus, il participe à la régulation du taux de cholestérol. Rien que ça. Il serait donc dommage de s’en priver, surtout s’il permet de perdre un peu de poids en plus.
Le konjac et la perte de poids :
On parle souvent de la perte de poids pour son bénéfice esthétique, mais il ne faut pas non plus oublier que mincir est également bon pour la santé, dans les limites du raisonnable bien entendu. Perdre de la graisse abdominale, par exemple, peut réduire les risques cardio-vasculaires. La perte des graisses du ventre est aussi bonne pour le taux de cholestérol, et pour réduire les risques d’obésité. De plus, la perte de poids entraîne une meilleure mobilité, et plus on aura de facilités à pratiquer une activité physique, plus les bénéfices seront nombreux pour le corps et la santé. Le konjac n’est pas un produit miracle, mais c’est un coup de pouce non négligeable pour ceux qui en ont besoin. Il est recommandé chez les personnes qui ont tendance à manger en trop grande quantité et trop souvent. Le konjac peut également constituer une solution intéressante chez ceux qui souffrent de problèmes de transit et autres troubles digestifs. Par ailleurs, puisqu’il est efficace grâce à ses fibres qui gonflent dans l’eau, il incite à boire plus d’eau, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour tout le monde.
Interactions avec d’autres médicaments ou produits naturels :
La consommation du konjac avec d’autres fibres solubles (son d’avoine, psyllium, etc.) améliore la réduction du taux de cholestérol. Quant aux effets sur la glycémie, ils peuvent, eux aussi, être optimisés en l’associant au ginseng ou au psyllium à nouveau. En revanche, en cas de traitement médical, il faut prévenir son médecin afin de s’assurer de l’absence de contre-indications. En tout cas, il est conseillé de ne pas prendre ses médicaments moins de deux heures avant ou après la prise de konjac.
Le konjac a-t-il des effets secondaires négatifs ?
Il serait tentant de prendre du konjac à tort et à travers au vu des propriétés et des vertus de cette plante, mais il ne faut pourtant pas en abuser. Tout d’abord, il se trouve que la consommation de konjac (et plus précisément de glucomannane) peut entraîner, dans de rares cas, une faible diarrhée, des gaz ou des sensations de lourdeur dans l’estomac. Rien de très inquiétant, si l’on sent que l’on tolère mal cet aliment, on peut arrêter sa consommation ou demander conseils à un médecin ou à un naturopathe. En revanche, il ne faut pas dépasser une certaine dose, et il est conseillé de s’en tenir aux indications marquées sur les flacons ou les emballages. En cas de surdosage, les effets peuvent être plus lourds, allant jusqu’à l’occlusion intestinale. Le konjac peut aussi, pris à l’excès, entraîner une distension de l’estomac, et ainsi faire gonfler le ventre.
Pour résumer :
Avec à peine 9,6 kcal pour 100 g, le konjac contribue à réduire les calories ingérées lors des repas, tout en donnant l’impression de satiété. Les racines de cette plante contiennent en effet une forte concentration de glucomannane, une fibre qui augmente de volume au contact d’un liquide, ce qui permet d’estomper rapidement la sensation de faim, tout en limitant l’absorption des sucres et des graisses. Grâce à sa forte teneur en fibres, le konjac aide aussi à réguler le transit, améliorant ainsi les divers troubles digestifs (ballonnements, constipations, diarrhées, etc.). Le konjac a également des propriétés détoxifiantes. Ses fibres permettent en effet l’élimination des toxines. Enfin, grâce à son index glycémique particulièrement faible, il aide réduire les pics d’insuline et régule le métabolisme, contribuant ainsi au contrôle du stockage des graisses.