Additif très controversé en France dans le milieu des cosmétiques et celui de l’alimentaire, l’exposition au dioxyde de titane représente-t-elle un danger pour notre santé ?
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Le dioxyde de titane, qu’est-ce que c’est ?
Le dioxyde de titane est un élément chimique présent dans l’environnement (croûte terrestre) et fabriqué de manière industrielle. Classé au rang numéro 9 dans le tableau périodique, il est composé de titane et d’oxygène, ce qui lui vaut sa formule chimique TiO2. En France, l’Anses a estimé la production de dioxyde de titane à environ 10 000 T / an, ce qui en fait l’un des nanomatériaux les plus présents sur notre territoire (production, importation et exportation). Dans le Monde, ce sont plus de millions de tonnes de TiO2 qui circulent chaque année.
D’après certaines études scientifiques, on considère que le dioxyde de titane fait partie des nanoparticules, ces molécules de très petite taille créée artificiellement grâce à un processus de réduction des nanomatériaux comme les métaux, le carbone, les acides nucléiques ou les molécules biologiques. Pour comparer brièvement leur taille, on estime que leur rapport avec une orange est le même que celui entre une orange et notre planète Terre. Délirant, n’est-ce-pas ?
Si le dioxyde de titane fait partie des sujets scientifiques sensibles, c’est parce que du fait de sa petite taille en tant que nanoparticule, il pénètre facilement dans l’organisme et s’accumule dans le corps humain, sans pour autant être détecté à temps. Par conséquent, depuis 2013, l’Europe a imposé une réglementation visant à contraindre les fabricants à renseigner la composition de leurs denrées : en effet, dès lors qu’une nanoparticule est présente, son identité doit être renseignée sur l’étiquette. Aucune preuve ne démontre cependant que cette obligation de transparence sur l’étiquetage n’est respectée, d’autant plus que l’obligation légale ne concerne que les produits dont la présence de nanomatériaux s’élève au minimum à 50 % !
Dans quels produits retrouve-t-on du dioxyde de titane ?
Les particules alimentaires
Le secteur de l’alimentation (aliments et emballages) est l’une des premières sources de présence des nanomatériaux, notamment le dioxyde de titane. C’est grâce aux nanoparticules qu’on peut modifier le goût, la couleur, la texture et la conservation des marchandises issus de l’alimentation afin de satisfaire les demandes toujours plus exigeantes des consommateurs. Elles se glissent dans nos assiettes à travers l’ajout d’additif alimentaire tels que l’E5551 (oxyde de silice) et l’E171 (dioxyde de titane).
Si l’additif E5551 est ajouté dans les crèmes en poudre, les soupes, le chocolat ou les confiseries, c’est parce qu’il améliore la capacité d’émulsion des préparations. Le Tio2, quant à lui, est présent dans l’E171 comme colorant alimentaire : il ajoute une couleur blanche opaque à des produits comme les chewing-gums, les bonbons et les biscuits. On considère qu’il existe des centaines de nano-aliments sur le marché de l’alimentation, qui, malheureusement, pèse lourd dans la balance financière industrielle… Malgré tout, le recours au dioxyde de titane (Tio2 / E171) dans l’alimentation est interdit depuis le 1er janvier 2020.
Les produits médicaux
Les médicaments ainsi que le matériel médical (prothèses par exemple) peuvent contenir du dioxyde de titane à des doses largement inférieures à celles présentes dans le secteur alimentaire. Son utilisation permet d’apporter une coloration blanchâtre aux traitements médicamenteux et à les opacifier. On dénombre pas moins de 4 000 médicaments contenant du Tio2 dont certains médicaments utilisés couramment dans le quotidien des consommateurs. Parmi eux, d’après « 60 Millions de consommateurs »‘, six seraient à bannir de nos placards : Doliprane, Euphytose, Zyrtecset, Spasfon, Efferalgan et Nurofen.
Les cosmétiques
L’oxyde de zinc et le dioxyde de titane sont les deux principales nanoparticules qu’on retrouve dans la composition des cosmétiques vendus dans les supermarchés. On les retrouve dans les produits de beauté comme les crèmes hydratantes pour la peau, le dentifrice, le maquillage, mais aussi les gammes solaires, comme additif anti-UV approuvé par la commission européenne compétente à hauteur de 25‰ dans la composition totale du produit fini. Au sein des produits cosmétiques, les nanoparticules comme le dioxyde de titane permettent également de colorer et d’épaissir les substances mises sur le marché.
Le secteur du textile
Là encore, le domaine du textile n’est pas épargné par la présence des nanomatériaux notamment dans la fabrication des fibres de polyester ou comme agent de blanchiment. Les articles vestimentaires tels que les chaussettes ou les tenues de sport peuvent comporter des nanoparticules qui permettent aux vêtements de résister à la chaleur, à l’humidité, aux frottements ainsi qu’à limiter le risque de plis et de mauvaises odeurs.
Les denrées chimiques
Les professionnels du bâtiment sont souvent confrontés à la présence de nanomatériaux tels que le Tio2. En effet, on retrouve cette molécule chimique dans les peintures, les vernis et les revêtements de routes, car elle présente des propriétés de résistance aux rayures, à la corrosion, aux UV et à l’humidité, ce qui améliore considérablement la durabilité d’un produit et sa tenue face aux intempéries.
Évaluation des risques du Tio2 sur la santé
Les impacts du dioxyde de titane et des autres nanoparticules sur la santé sont encore au stade de recherches scientifiques, malgré leur danger potentiel lié au fait que leur petite taille leur permet de traverser l’axe cellulaire de l’organisme et ainsi d’atteindre facilement les organes du corps ainsi que la circulation sanguine.
L’ingestion
La consommation dioxyde de titane par voie orale via des produits alimentaires, du dentifrice ou des médicaments induirait un risque de développement de maladies de type cancer, en lien avec son action chimique dans l’organisme. En effet, cette nanoparticule qu’on retrouve comme additif dans le colorant E171, aurait la faculté de traverser les cellules intestinales afin d’atteindre le sang puis le foie. Selon certaines études, le Tio2 pourrait provoquer un déséquilibre du système immunitaire ainsi qu’une inflammation généralisée notamment au niveau des muqueuses de l’intestin grêle et du colon.
L’ingestion répétée de dioxyde de titane serait également à l’origine de lésions cancéreuses colorectales ainsi qu’un œdème hépatique et des troubles cardiaques. Son impact sur la santé serait majoré dans le cadre de consommateurs atteints d’une pathologie chronique, notamment si elle concerne la sphère intestinale.
Le risque par inhalation
Une exposition des voies respirations au dioxyde de titane dans le domaine professionnel par exemple (peinture, vernis, produit de réfection des voies routières) augmenterait le risque de contracter une inflammatoire pulmonaire chronique, voire la survenue d’un cancer pulmonaire. Classé comme produit cancérogène par l’Anses, le dioxyde de titane franchit la barrière pulmonaire via les alvéoles et atteint rapidement la circulation sanguine.
Outre l’apparition de tumeurs cancéreuses et d’affections respiratoires, on le considère également à l’origine d’une modification des cellules du corps humain, comme produit toxique stimulant les pathologies aiguës tels que les bronchiolites, mais également en cause dans des dérèglements du foie, du cerveau et de la rate !
Le risque cutané
L’exposition de la peau à ce type de substance nocive à la sécurité sanitaire représente un danger non négligeable, notamment si la personne est un enfant ou dispose d’une peau présentant des lésions. En effet, en franchissant la barrière cutanée, le Tio2 s’intègre rapidement à la circulation sanguine et peut provoquer des dégâts internes similaires aux deux autres types d’exposition. On déconseille son utilisation sous forme de spray ainsi que dans une pièce fermée, sans possibilité d’aération.