Destinés aux personnes susceptibles d’être allergiques à certains aliments, les régimes d’éviction consistent à exclure, définitivement ou non de l’alimentation, tout aliment pouvant être un potentiel risque d’allergie pour la santé, afin d’atténuer partiellement ou totalement les symptômes provoqués par ces aliments. Mais alors, à qui s’adresse ce type de régime et quels sont les aliments à bannir dans ce cas ? Zoom sur les régimes d’éviction.
À qui s’adressent les régimes d’éviction ?
Avant toutes choses, les régimes d’éviction ne sont pas à prendre et à faire à la légère. En effet, avant d’aborder ces régimes, il est important qu’un diagnostic médical soit établi au préalable afin d’éviter le risque de carences alimentaires. Pour ce faire, il est conseillé de consulter un professionnel de santé et d’effectuer un test de provocation par voie orale* qui permettra de faciliter la mise en place d’un régime d’éviction en fonction de la personne concernée.
Chez l’adulte
On retrouve les régimes d’éviction chez les adultes d’une part, qui peuvent souffrir d’allergies alimentaires provenant d’aliments d’origine animale et végétale. Parmi les adultes qui auront opté pour le régime d’éviction, certains l’auront fait pour divers motifs tels que des symptômes désagréables au quotidien, une nouvelle hygiène de vie, voire même un effet de mode découlant des réseaux sociaux, par exemple.
Dans la majorité des cas, ce régime touche principalement les adultes étant allergiques à la farine de blé dont les nutriments sont l’amidon, le gluten, les acides aminés et le fer.
Chez l’enfant
On retrouve également les régimes d’éviction chez les enfants, et surtout chez les nourrissons, qui souffrent principalement d’allergies liées aux produits laitiers et au gluten. Par contre, à la différence des adultes, les petits suivant un régime d’éviction peuvent manquer cruellement de minéraux et de vitamines indispensables au bon développement de leur organisme.
Dans les deux cas, il est important de rééquilibrer les apports nutritionnels avec minutie – en particulier chez l’enfant en fonction de son âge – afin d’éviter tout risque de carences pour l’organisme.
Quels aliments bannir pendant un régime d’éviction ?
Après avoir posé un diagnostic sur le type d’allergie dont vous souffrez, il est temps de débuter votre régime d’éviction ! Pas de panique, pendant ce dernier, vous pourrez rassasier votre appétit sans problème. Cependant, il est important de bien noter les aliments à bannir absolument de votre alimentation. Ci-dessous, quelques aliments en fonction du régime d’éviction que vous suivrez :
● Le régime d’éviction sans produits laitiers tels que le lait de vache, le lait de chèvre, le beurre, la crème, le fromage, le yaourt, le poisson pané, les plats industriels, le pain de mie, les pâtisseries, le chocolat au lait, les boissons comme le yaourt à boire et le milkshake, etc.
● Le régime d’éviction sans produits à base de gluten tels que le pain, les pâtes, la semoule, les fruits séchés souvent farinés, la bière, etc.
● Le régime d’éviction sans produits d’origine animale tels que le poisson, la viande, l’œuf, etc.
● Le régime d’éviction sans produits d’origine végétale tels que la noix , l’arachide, le soja, le flocon d’avoine, etc.
Bon à savoir : pour être certain de ne pas vous tromper, n’hésitez pas à lire l’emballage de ce que vous comptez consommer. Parfois, les produits allergènes y sont indiqués !
* F. Rancé, E. Bidat, “ Les régimes d’éviction : pour qui, comment ? ”, Revue française d’allergologie et d’immunologie clinique , n° 46, page 221-226, 2006.
Catherine Macedo