De nos jours, et en particulier avec la crise de la Covid-19 qui a entraîné un second confinement, nous sommes de plus en plus affalés devant la télévision. Selon plusieurs études et recherches scientifiques menées, la TV serait liée au surpoids et à l’obésité. Mais alors, pourquoi regarder la TV nous fait grossir ? Faisons le point !
Journée de la TV : qu’est-ce que c’est ?
La Journée mondiale de la télévision a été proclamée en novembre 1996* par l’Assemblée générale des Nations-Unies. Célébrée chaque année le 21 novembre, elle vise à « reconnaître l’influence croissante que la télévision a exercé sur les processus de décision, notamment en attirant l’attention du public sur les conflits, les menaces à la paix et à la sécurité ou sur d’autres sujets essentiels comme les questions économiques et sociales ».
Pourquoi regarder la TV nous fait grossir ?
Grignoter devant la TV
Qui n’a jamais grignoté devant la TV ? C’est une pratique courante, notamment chez les enfants et les adolescents. En effet, lorsqu’ils regardent la télévision, ils ont tendance à grignoter des produits riches en gras et en sucre tels que des fast-foods, des bonbons, des gâteaux, ou encore des boissons gazeuses. D’ailleurs, en consommant des produits d’aussi mauvaise qualité, et ce sans n’avoir réellement faim, les plus jeunes se retrouvent à emmagasiner un apport énergétique supérieur à la normale.
D’autre part, la télévision est également source de distraction. Et pour cause, selon une étude réalisée en 2008 par des chercheurs de l’Université de Birmingham**, les images et les sons influenceraient le cerveau de la mauvaise manière. La focalisation sur la TV plutôt que sur ce qui est consommé est alors favorisée. Du coup, les quantités ingérées sont plus élevées !
La TV engendre de la sédentarité
En général, on regarde la TV en étant assis ou allongé, sauf bien sûr si on suit une émission d’entraînement sportif ! L’idée est que plus vous regardez la TV, plus la sédentarité s’installe. En effet, lorsque vous êtes statique, les dépenses énergétiques sont amoindries, ce qui provoque alors une prise de poids.
Attention cependant à bien différencier la sédentarité de l’activité physique car « si on observe une corrélation négative entre l’exposition aux écrans et la pratique d’activités physiques modérées ou élevées, le lien de causalité n’est pas encore clairement établi », soulignent des chercheurs.
Les publicités provoquent une prise de poids
Les publicités alimentaires prennent une place prépondérante à la TV et ont un impact fort, encore une fois chez les enfants et les adolescents. Jouant sur le marketing, ces publicités se retrouvent à être au cœur des préférences nutritionnelles des plus jeunes. On constate que ce sont le plus souvent des produits alimentaires de très mauvaise qualité (sucreries, etc.).
De plus, à l’ère d’internet, on remarque également le marketing dit « numérique » présent dans les moyens de communication comme les réseaux sociaux, les jeux en ligne, entre autres, ainsi que le neuromarketing qui utilise les neurosciences cognitives à des fins de communication.
La TV empêche aussi de dormir
Une utilisation excessive de la TV peut engendrer des difficultés côté sommeil : difficultés pour s’endormir, insomnies, voire sommeil non récupérateur. Mais ce n’est pas tout, car elle peut également favoriser une prise de poids et un manque de concentration. Ces facteurs sont présents pour deux raisons :
– la fameuse lumière bleue des écrans émise par les diodes électroluminescentes – de l’anglais light-emitting diode. Interprétée par le cerveau comme étant la lumière du jour, cette lumière bleue favorise le maintien en éveil. En effet, elle diminue considérablement la sécrétion de l’hormone du sommeil appelée la mélatonine ;
– être sur son smartphone le soir à regarder ses messages, ou bien visionner des films et des vidéos accroît l’excitation du cerveau et empêche donc d’être détendu avant de s’endormir.
Catherine Macedo
* Nations Unies, Journée mondiale de la télévision
** Higgs S. et Woodward M., Television watching during lunch increases afternoon snack intake of young women, Appetite 2008